Terrebonne, le 17 mai 2018 – Le député fédéral de Terrebonne, Michel Boudrias, a vivement
réagi à la position du gouvernement Trudeau face à la motion unanime de l’Assemblée nationale
québécoise en ce qui a trait au rapport d’impôt unique. M. Boudrias considère bancale la
raison motivant le gouvernement d’Ottawa à refuser au Québec la gestion de tous ses impôts.
Le bureau de la ministre du Revenu du Canada dit craindre des pertes d’emploi bien rémunéré
dans les bureaux fédéraux de Shawinigan et de Jonquière.
« D’où vient ce soudain intérêt envers les travailleurs de la fonction publique? Certainement
pas lorsque le gouvernement d’Ottawa sabrait dans les prestations d’assurance emploi, utilisant
les fonds destinés aux travailleurs afin d’éponger la dette fédérale. Non plus lors de la
bourde monumentale qui afflige, d’ailleurs toujours, les employés de la fonction publique fédérale
qu’on a appelés système de paye Phénix. Finalement, le gouvernement fédéral a, entre 2008 et 2016,
réduit le nombre de fonctionnaires de l’agence de revenu du Canada (à l’extérieur de la région d’Ottawa et Gatineau)
de 5 634 à 4 843 au Québec, soit une baisse d’environ 14%. », a commenté Michel, député indépendantiste de Terrebonne.
Le député indépendantiste ajoute qu’un certain nombre de postes actuellement comblés par
la fonction publique fédérale pourront être pris en charge par l’État québécois dans la restructuration
qui suivrait l’établissement d’un rapport d’impôt unique. M. Boudrias considère
l’argumentaire libéral comme bancal, puisqu’à son sens, la véritable raison du refus libéral
tient davantage dans la volonté du gouvernement fédéral de maintenir une main mise sur
l’argent des Québécois. M. Boudrias ajoute par ailleurs que ces fonds sont souvent utilisés par
le fédéral pour s’ingérer dans les champs de compétence provinciaux.
« Trêve de négociation, que l’Assemblée nationale légifère afin que tous les impôts québécois
soient perçus par l’agence de revenu du Québec ! C’est seulement une fois que nous serons
effectifs dans ce domaine qu’Ottawa acceptera de négocier », a conclu Michel Boudrias.
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